Je suis le premier a tirer sur Besson quant il dit des conneries, et aussi le premier a tirer sur lui quant il sort un film pourri. Mais je suis aussi le premier a reconnaitre que quant il utilise une recette efficace de façon décomplexé, ça donne quelque chose de plaisant.
C’était le cas du premier Banlieue 13 : un scénario excuse a des numéros de pyrotechnie, de baston musclé et de séquence de “Parkour” qui ajoutaient une touche d’inédit intéressante. Je trouvais même que les deux rôles titres n’étaient pas trop mauvais pour des acteurs plutôt orienté cascade.
C’est sûr, le film était bourré de défaut : une idéologie faite pour plaire a la caillera de cité et qui lui explique que c’est le gouvernement le méchant, des acteurs surjouant pour 90% d’entre eux, et surtout une très mauvaise gestion des possibilités des scène d’action en mettant les meilleurs dans la première demi heure.
Et ben vous savez quoi ? Ultimatum c’est tout pareil, a ceci prêt que les scènes d’action perdent en lisibilités, la faute à une caméra à l’épaule (ça fait mode) à un cadrage trop serré et à une photographie dégueulasse tirant sur le jaune (ça fait fashion) et utilisant les plus mauvaises incrustation de fond que j’ai jamais vu pour un film de ce budget.
On nous ressert encore le méchant gouvernement (mis à part un président plutôt humain mais pas franchement bien entouré… y’a un message à comprendre ? Besson vise un ministère ?) et les gentilles cailleras opprimés… message toujours aussi consensuel qui caresse son auditoire dans le sens du poil. La plupart des bonnes idées potentielles sont tuées dans l’œuf (le potentiel baston de Elodie Yung par exemple) tandis que les aspects les plus racoleurs sont mis en avant a outrance.
Dans les bons points (car il y’en a je vous rassure) on notera un casting étoffé de second rôle avec des vraies bonne gueules, une bonne aussi idée l’histoire des différents gangs ainsi que le personnage du président joué par un Philippe Torreton donnant un peu de corps a l’histoire (mais bon, il est pas magicien non plus). Pour le reste, c’était mieux dans le premier opus.
Pas de regret, le divertissement rempli à 100% son office, mais il n’ira pas plus loin.
1 commentaire
Note : les B13 véhicules excatement les messages aux antipodes de l’article dans le monde de Bessons (Cf autre article sur Besson y a quelques jours)…
J’ai pas eu la même impression en voyant ce deuxième opus… je reprends…
– déjà le scénar est tout aussi bidon que le premier, ca c’est fait.
– perso je sais pas d’où vient cette idée qu’un plan rapproché détruit la lisibilité, perso ca me gène pas si c’est mixé avec des plans d’ensemble. Il a même certains passage façon « léger rewind » pour voir une action sur 2 angles, l’effet étant fluide c’est sympa… Les plans serrés concernes des prises assez techniques qui vues de loin ne donneraient pas grand chose, les autres plans sont plus classique.
Les scènes d’actions sont plus équilibrée tout au long du film (y en a au début, au milieu et à la fin) et effectivement avec plus de diversité pour les seconds rôles. Certaines cascades font mal au c-l, le style se veut très sec façon transporteur ou boxe thai… J’ai admiré de nombreuses performance malgré un bon passif de scène de baston ou de poursuite… P’te pas l’oscar mais très honorable.
Sur les « messages » on nous sert toujours un gouvernement mixte d’honnetes et de pourris, c’est pas spécial à ce film juste exarcerbé… RAS de ce coté ca fait parmis de l’excuse qui sert de trame pour l’histoire…
Désolé mais les caillera sont pas présentées comme opprimée, bien au contraire, elles ont leur petit fief et leurs « fièreté ». Elles y sont très stéréotypée, surarmées avec un mixte entre banditisme et garde du territoire, mais surement pas opressées^^
Les « habitants » de la B13, par contre, son présentés comme un mixte de bidonsvilles avec à boire et à mager, des gens biens comme dans toute communauté d’un million d’habitant.
Le parlé jeunzzz est tellement forcé que c’en devient risible. un humour mieux maitrisé aussi via les seconds roles et les situations.
J’ai trouvé cet opus un cran au dessus du premier, plus abouti dans le sens film d’action (vu que dans les 2 le scénar est pas crédible du tout). Bref il sera dans ma dvdthèque.
Par contre : bien penser à débrancher le cerveau au début, faire fit des incohérences.