Depuis son dernier opus assez discutable, je n’étais pas rester dans les meilleurs termes avec celui que je considère comme ZE grand guitariste toute catégorie confondues, j’ai nommé le sieur Joe Satriani. En plus d’affublé son précédent album d’un nom a couché dehors, il n’avait pas su m’apporter de titre “fort” comme j’aime en trouver a chaque fois. Tout au plus je me suis contenter de “I just wanna rock” pour faire passer la pilule. Quant à l’épisode “ChickenFoot” je le laisse de coté étant donnée son caractère “rock à l’ancienne”.
Et puis voila que déboule dans les bacs se nouvel album tout beau tout chaud : Black Swans and Wormhole Wizards. Oui je sais, le nom là encore n’est pas piqué des hannetons, mais ils est déjà plus explicable : a l’origine le père Satch voulait faire de chaque titre un “cygne noir” a savoir un truc totalement inattendu et surprenant. Mais me direz vous, et les “Wormhole Wizards” dans tous ça ? Et bien c’est le titre d’une des chansons (tiré de la passion de notre shreeder favoris pour la SF) qu’il à écrit presque a la fin de l’album et qui ajouter au black swans sonnait plutôt pas mal (ce qui n’est pas faux).
Mais bon : que vaux cet album ? mieux que le cultissime Crystal Planet ou le mémorable Flying in a blue dream ? étrange comme Engines of creations ou récréatif comme Super Colossal ? Histoire de faire une réponse facile, je dirais qu’il gravite un peu au milieu de tout ça.
Mais voyons un peu la playlist : on commence bien entendu en force avec le titre “Prémonition” qui laisse déjà présager de bonne chose. C’est péchu, c’est rock, c’est du bon Satch comme on l’aime. Le son est assez proche de celui qu’il avait sur Crystal planet et est presque aussi percussif que “Up in the sky”. Le titre a ça de bien qu’il ne fait pas tourner le riff trop longtemps ce qui fait qu’il n’y a pas de rengaine inutile et que le titre est du coup 100% efficace.
Dream song, le 2eme titre, démarre dans un registre plus lent, avec toujours ce son si typique. La encore les variations sur le thème mélodique évitent la lassitude et offrent une partition que je rapprocherai de l’album Time Machine et de titre comme “Banana Mango” ou “The Mighty Turtle head”
Avec Pyrhic victoria, on prend cette fois un grosse gorgé de ce heavy blues ou la simplicité de la ligne mélodique est a l’unisson avec la force évocatrice du titre. Amis gratteux : le riff principale vous titillera les doigts pendant des semaines, j’en fais le pari !
Diffusé en guise d’apéritif sur le site de Satriani et premier single de l’album, Light Years away est un peu comme le titre précédent. Basé sur un riff très blues, il se distingue avec l’ajout plus prononcé de clavier et d’effet sonore. Un très bon titre.
Solitude, le titre suivant, est un de ces joli petit morceau un peu technique que Satch adooooore faire. C’est un splendide défi pour guitariste voulant travailler ses harmoniques, et c’est une petite sucrerie musicale d’a peine une minute pour ceux qui se contenterons d’écouter.
LittleWorth Lane m’a surpris par sa mélodie qui tire très très fortement sur les ballades rock des années 50 ce qui n’est pas vraiment ce a quoi Satch nous a habitué. Une bonne compo qui joue parfaitement son role de “cygne noir” totalement inattendu.
ambiance, ambiance, avec Golden Room, qui aurait presque put être du Steve Vai de part ces influences orientales / asiatiques et son usage de phrasé musicaux très exotiques.
Avec Two sides of every story, Satch ajoute une pointe de jazz a son blues rock pour un titre assez uniforme. Plutôt passe partout, ça ne restera pas LE titre du maitre mais il sera suffisamment sympathique pour faire musique d’ambiance pour vos soirées.
Finalement les voila ! les fameux Wormhole wizards. Doté d’une forte personnalité musicale, ce titre accroche tout de suite l’oreille et propose une solide construction qui justifie de ne pas le classer avec les Black Swans. Reprenant ses délires cosmiques, Satriani repart dans l’espace sur les traces du Surfeur d’Argent en direction de la planète de Crystal.
Alors que je m’attendais a la vue du titre a une chanson bien gnan gnan, Wind in the trees m’a épaté par son ambiance douce obscure obtenue par le tissage subtile entre les harmoniques planante et la ligne mélodique lourde de la basse. Les petits éclats ivoire du piano par ci par là en rajoute encore a la confusion des sens. La guitare solo y va aussi de son petit effet : si au début elle est “classique” elle se dote à un moment d’une “voix” dont on ne comprend pas comment elle a put être formuler sur une guitare (essayez d’imaginer l’usage simultanée de hammer pull off et d’une wha wha). Magique !
Pour le Finish, Joe lache tout et balance tout ! God is Crying dont le titre lui aussi laissait a présager du gnan gnan craignos est au contraire un titre péchu et vigoureux. Démarrant crescendo, le titre explose au bout d’une minute a peine et le grand Satch d’y balancer toutes ces dernières cartouches. Outre le fabuleux riffs qui parcours ce morceau, les enchainements mélodique sont nombreux et proposent plusieurs moments, comme issue d’une Jam session endiablé.
Alors au final ? Et bien Banco : Satch a remis les compteurs a jours et propose un album qui s’il ne peut revendiquer l’originalité de certains de ses meilleurs opus, a la qualité des excellents cru. Pas la peine de faire du neuf quant on connait les meilleurs bonnes vieilles recettes non ?
Pour ceux qui voudraient s’en faire un coup avant d’acheter, le site www.satriani.com propose des mini vidéos ou Satch himself vous explique le pourquoi du comment et mieux encore, vous permet de voir l’enregistrement de l’album, ce qui est tout de même une bien belle surprise pour les fans.