En ce moment vu que je suis en arrêt maladie (vous savez ? mon genou) je regarde les films en VOD de mon FAI, et il se trouve que je suis tombé ce matin sur un exemple affligeant de cinéma américain. C’était un film qui mélangeait sans vergogne niaiserie, mauvaise comédie, communautarisme, sexisme et racisme dans tous les sens.
Ce film c’est “président malgré lui” avec l’insupportable Chris Rock. Tout dans ce film me pousse a me planter des tournevis dans les yeux, car c’est la synthèse d’une somme de clichés culturels.
Et vous l’aurez compris : mon article portera la dessus.
Je vous propose donc un petit jeu : relever les clichés de base de ce genre de film et les associer a un des critères évoqué ci dessus. Vous pourrez jouer ensuite a rechercher dans vos films préférer ces critères. C’est parti !
– Le héro est de condition modeste façon “street life” (communautarisme – racisme)
Pour souligner la blackattitude, rien ne vaux un p’tit gars qui connait la rue. La street crédibilité du personnage colle a son identité de black, et doit se voir dans ses vêtements notamment
– Le héro ne couche JAMAIS avec la fille blanche (communautarisme – sexisme)
Autant James Bond peut se taper ce qu’il veut comme genre de fille, autant un personnage noir devra se cantonner a des héroines de même couleur. Une tolérance est possible si la demoiselle est portoricaine ou bien asiatique, mais ça sera le plus souvent pour “un p’tit coup en passant”.
– 2PAC, Luther King ou Malcolm X cité comme référence (communautarisme – cliché)
Le héro noir ne cite que des gens de sa couleur, comme s’il était incapable d’adhérer a des idées provenant d’ailleurs.
– Le héro est généralement un bon chrétien (cliché – communautarisme)
Si c’est possible on verra le héro aller a l’eglise écouter un bon gospel. Si on à pas le temps, une ligne de dialogue évoquera la piété du personnage (ex : “on se voit a l’office du reverend Simons ok ?”)
– Comme fond musical, il y’a forcement du hip hop tendance west coast funky fresh (cliché)
Si le climat du film est plus tropical, on peut remplacer le rap par du reggae.
– Le héro est pour les drogues douces, mais contre les drogues dures (cliché)
Fumer un joint pourra être un plus a la street crédibilté. Au pire le héro parlera positivement des drogues douces. Par contre il est systématiquement un opposant des drogues dures et par extension a leur trafic.
– Les personnages noirs se disent tous “Frère” ou “Sœur” (communautarisme – cliché – racisme)
Horriblement banal : les noirs doivent forcement se sentir solidaire les uns des autres et ce en toutes situation juste parce qu’ils sont noirs. Utile pour qu’un quidam aide soudain le héro sous la forme d’un Deus Ex (ex “Mon frère j’suis grave dans la merde ! tu peux prêté ta voiture à un frère ?")
– Les personnages noirs sont tous de bon danseur (cliché)
Même la vieille mamie bouffé d’arthrose pourra faire des pas de danse de folie. Par antithèse, les blancs sont raide comme des balais et n’ont pas “le groove” (pour les autres couleur ça dépend)
– Les personnages noirs ont souvent une famille nombreuse (cliché)
Le héro est un père de famille avec 4 enfants, bon père façon Bill Cosby, bref il est a l’image des familles américaine type des années 50 (non je ne dis pas que les black ont 30 ans de retard !)
– Les personnages féminin noirs sont de 5 types (cliché – sexisme)
1/ la jeune fille parfaite, jolie, intelligente, impliqué dans sa communauté etc. Souvent jeune mère célibataire qui fait de son mieux. Elle évolue le plus souvent en “bonne maman”
2/ la garce hypersexualisé qui profite des hommes. Machiavélique mais pas maligne, elle est souvent “punie” à la fin
3/ La “bonne maman” est la version plus âgé de la jeune fille parfaite. Elle est en ménage avec son homme depuis longtemps, à plusieurs enfant, et se montre aimante mais ferme quant il faut. Elle n’en reste pas moins femme et mène sa vie de façon indépendante (même si elle reste fortement attaché à son époux). Précision : la “bonne maman” ne vit pas en union libre.
4/ La Big mama, ou la grand mère. Très pieuse, souvent veuve, elle reste le plus souvent funky.
5/ L’adolescente noire dépend de ce à quoi on la destine : futur garce, elle sera futile et aura déjà une large partie des attribue de son ainé. Si elle est destiné à devenir une “Jeune fille parfaite”, elle commettra malgré tout des impairs mais en prendra conscience pour évoluer. Le plus souvent dans cette version, elle possède un don artistique (le plus souvent pour le chant).
– Le héro est un tchatcheur (cliché)
Un héro noir se doit d’être un baratineur habile. Attention, il n’a pas le charme suave d’un fin lettré : non lui il est plus dans le genre comédien de stand up. Il vanne avec efficacité et remet a sa place ses antagonistes a l’aide d’une bonne punchline dont il à le secret.
– La communauté du ghetto dirige le monde (communautarisme – cliché)
Si le héro a besoin de quoi que ce soit, ses amis ou relation du ghetto pourront lui obtenir en un temps record avec des résultats plus efficace qu’en passant ailleurs (ex : Ice Cube qui lève une petite armé pour infiltrer la maison blanche dans Triple X 2) car on le sait dans la rue il y’a toujours un plan buisness pour tout.
– Les blancs sont les méchants (cliché – racisme)
Le méchant de l’histoire est un blanc, qui plus est riche. Il existe cependant des personnages de type “antagoniste” noir, mais ils n’ont pas la même fonction dramatique dans l’intrigue.
– Les blancs sont cliché (cliché – racisme)
Le pire cliché d’un film afro américain ? les blancs ! (ceci dit on peut se dire que ce n’est que justice vu comment sont montré les noirs dans les films “mainstream”)
…
Je laisse cette liste en suspend pour le moment, mais n’hésitez pas à la reprendre et à l’agrémenter (dites quand même d’ou vous la tenez ça serait sympa )