Parmi mes premières expériences rolistes, Blood Bowl à une place particulière. En effet, contrairement a la plupart des jeux du même genre, ce dernier proposait avant tout de la déconne et un esprit axé avant tout sur le plaisir de se s’affronter entre pote, et pas sur le leveling et la recherche d’artefact level 32 a outrance.
en 2004, le studio Cyanide, qui n’avait jusqu’a présent sorti que des simulateurs de course cycliste, se lance dans un projet un peu fou : faire revivre l’esprit de Blood Bowl en sortant un jeu de foot américain violent dans un univers héroic fantasy. N’ayant pas la licence officiel, ils recréent tout de A à Z et sortent Chaos League, un petit jeu sympathique mais qui n’a pas fait l’unanimité chez les “Blood Bowler” notamment a cause de son système quasi temps réel.
Les papa de Blood Bowl tombent sur Chaos League, et plutôt que de faire ce que toute bonne compagnie américaine ferait dans ce genre de cas (a savoir lancer une meute d’avocat contre les plagieurs) ils proposent à Cyanide de leur laisser exploiter la licence officiel et de crée un VRAI jeu vidéo sur Blood Bowl…
La grande question que posera tout fan est “est ce qu’on retrouve l’esprit du jeu de plateau ?” et je répondrais sans détour OUI ! oui à 3000 % et ce grâce a un formidable travail dans les détails. Les joueurs ont des noms bien rigolo, les humains ont des pom pom girls dignes des lascives créatures de Boris Vallejo, et les commentateurs… ah les commentateurs ! je vous en reparle un peu plus tard.
Commençons par les présentations pour les quelques jeunes ignorant n’ayant jamais connu le plaisir de diriger une armée de… pardon une équipe de Blood Bowl.
Dans un monde d’héroic Fantasy (Ogres, Orcs, Elfs, nains barbu et vieux magiciens dresseur de Balrog) deux armées tombent sur un temple ancien dédié au dieu Neffle (NFL étant la ligue de foot américain) et trouvent aussi les règles d’un jeu étrange qui leur permettrait de régler leur conflit sans que tout le monde trépasse. Ce jeu, c’est le Blood Bowl. Chaque équipe dispose de onze joueurs et doit porter une balle dans la zone de touchdown situé dans le camp de l’équipe adverse. Jusque là c’est fastoche. Sauf que l’équipe adverse est composé d’Orcs en armure de combat et chargé jusqu’aux narines de testostérone. Tout les coups sont permis dans le Blood Bowl, et ont peut tout a fait tabasser son adversaire pour faire le passage au porteur du ballon (comme quoi Zidane n’était peut être qu’un précurseur ?).
Sur ce socle finalement assez simple, le jeu distille des idées subtiles qui vont totalement changer la physionomie des parties (qui autrement ce résumerait a du simple bourinage). En effet, si jamais durant votre tour de jeu vous échouiez dans votre action (quelle qu’elle soit) le tour serait automatiquement interrompu. Toute la saveur de la tactique est donc là : il faut tenter les coups les plus risquer au bon moment au risque de perdre son tour et donc de ne plus pouvoir faire le reste de ce qu’on voulait (ce qui vous vous en douter a des répercussions assez catastrophique).
La maniabilité est très aisé, tout ce commande d’un clic et s’assimile rapidement. L’ergonomie est bonne même si dans les mêlées il est parfois un peu dur de viser la bonne case (mais bon : il y’a un zoom). J’ai eut la sensation que l’interface était “lourde” mais je me demande si ce n’est pas juste dut au fait que mon pc rame un peu (il date quand même de 2007 !). Bref de ce point de vu c’est tout bon. Le jeu propose un système semi temps réel que je n’ai pas voulu essayer (oui je suis puriste ET snob) mais il parait qu’il est très sympa… à voir !
Les modes de jeux sont très complet : tournois, match en ligne, partie rapide… bref tout ce qu’il faut pour un fan. Par contre il faudra se taper d’interminable temps de chargement avant la partie et ce sans raison apparente (le jeu n’est censé affiché qu’un terrain de jeu et 22 personnages dont certains sont identique… moteur 3D pas optimisé ?)
Petit aparté concernant l’ambiance sonore : les musiques sont très dynamique, donnant dans le style “Michael Bay” plus que dans le style pompeux “Seigneurs des Anneaux” ce qui rend très bien pour un jeu qui se veut fun avant tout. Et puis il y’a les commentateurs, deux débiles profonds qui n’auront cesse de vous sortir des vannes délirantes et des anecdotes très décalé sur le Blood Bowl. Moi qui adorait ses commentateurs en version papier (ils ont garder les mêmes noms que dans la notice originale !) j’ai retrouver avec grand plaisir ce qui faisait a mon sens l’un des points fort de cette licence. Si je devais vous donner un équivalent, Ils sont au Blood Bowl ce que Agius et Chéreau sont au catch : INDISPENSABLE !
Au final que dire de ce Blood Bowl ? qu’il est indispensable pour les fans, qu’il ravira les amateurs de Warhammer en leur proposant une variante sympa, qu’il intéressera les joueurs qui cherchent un jeu original mêlant action et tactique, et qu’il risque de rebuter ceux qui voulaient un remake heroic fantasy de SpeedBall (remarquable jeu des cultissimes Bitmap Brothers) justement a cause de cette même dimension tactique qui prime totalement sur l’action.
1 commentaire
J’ai effectivement beacoup de bonheur dans mon corps depuis que j’ai aquis cette merveille (ainsi que la carte graphique nécessaire à le faire tourner). Le mode semi-temps-réel n’est franchement pas très différent du mode classique (mon préféré, au saumon, il va de soit) et n’apporte que peu à l’ensemble du jeux.
Petite précision historique : dans la première édition, le dieu c’est Nuffle, et la ligue NFL était nommé haine et fiel ;)