A diverses occasion, je vous ai parlé du groupe "Boa” qui compte dans ses membres les enfants de Paul Rodgers (connut pour avoir remplacer sans démérité Freddy Mercury au sein de Queen). Histoire d’en remettre une couche, et aussi parce que je n’avais pas trop d’idée d’article, je me suis dis qu’une petite chronique de leur dernier album, “Get There” ne serait pas une mauvaise chose.
Boa c’est avant tout des ambiances : savamment orchestré, et ponctué par la voix sublime de Jasmine Rogers, “Get There” est le genre d’album que l’on écoute la tête posé au bord de la fenêtre tandis qu’on regarde une fine pluie tomber tout en laissant un spleen bien agréable nous traverser.
Musicalement riche, jouant sur des mélodies folk rock qui s’entremêlent avec brio, et enluminé par la voix de Jasmine Rogers qui est décidément capable de tout. Même si Steve Rodgers est un excellent guitariste, il se garde bien d’ajouter une note de trop, proposant ainsi une vrai sobriété, signe des plus grands. Et c’est aussi le cas pour l’ensemble de l’orchestration de cet album qui emploi ses effets a la juste dose, éclairant chaque titre a sa façon tout en laissant l’auditeur en profiter.
“Angry”
le premier titre de cet opus, est un titre folk rock pêchu avec un refrain qui se fredonne au bout de quelques secondes et une sonorité presque Hendrixienne (comprenez : avec de la whawha qui “sonne”). Il constitue une mise en bouche de qualité avant d’attaquer le titre éponyme de l’album…
“Get There”
ah lalala… celui là je ne peux pas en parler objectivement, car c’est une chanson que j’ai écouté à une époque ou j’étais en pleine déprime sentimentale (mais vraiment balaise la déprime !) et les paroles de ce titre somptueux m’ont tout bonnement sauter au visage comme une évidence.
Musicalement, cette petite sucrerie pop dissimule un refrain fantastique ou la voix de la chanteuse résonne d’une intensité incroyable. Et puis comme je vous le disais : quelles paroles !
I must try to, keep my focus and i know
I must try to, keep my head together
I might not be, there when you need me but
I must try to, keep my head down…
Je ne traduirais pas pour les non anglophones (z’aviez qu’a être attentif au collège) mais à l’époque j’avais trouver cela d’une touchante justesse.
“Wasted”
Tout comme “Angry”, ce titre oscille entre le folk et le rock avec une facilité déconcertante. On découvre d’ailleurs sur les parties rock la capacité de Jasmine Rodgers à passer d’un style doux et léger à un ton plus grave et “écorché”
“Belive Me”
Je ne sais pas comment, mais Boa à toujours sut faire des chansons à la fois douce et percutante, comme s’ils ne pouvaient se contenter d’une tonalité par morceau. Ce n’est certainement pas moi qui m’en plaindrait avec ce titre moins sombre que les précédents
“Courage”
On ralentit le rythme avec cette chanson : même si on garde la double sonorité folk rock, ici il est plus question d’une ambiance lancinante ou percent de ci de là des pics d’énergie porté avec brio par Jasmine Rodgers (vous ai-je dis à quel point je la trouvais choupi ?)
“A girl”
Une sonorité lourde qui porte un chant très éthéré, créant une ambiance étrange sont les principales constituantes de ce titre.
“Daylight”
Radicalement plus folk, “Daylight” fonctionne comme le titre précédent, a savoir avec un chant d’une grande légèreté, quasi surnaturel. L’orchestration parvient a entremêler cette voix a la ligne mélodique d’une guitare sobre et épurée, créant plus qu’un effet mais une véritable ambiance.
“America”
Sorte de balade rock, voila un titre qui nous parle du rêve américain, et plus largement du rêve d’une autre vie qui nous traverse parfois. Le son sonne bien plus “US” (et pour cause) et nous restitue de façon musicale cet image de carte postale que nous avons des USA.
“Older”
Chanson douce au possible, ponctué par un piano cristallin, il offre a Jasmine Rodgers (non sans dec : je vous ai jamais dit a quel point je la trouvait choupi ?) l’occasion de montrer qu’une chanteuse a voix n’avait pas besoin de hurler pour montrer son talent, mais qu’au contraire, que c’est dans sa retenue et sa capacité a chanter en douceur qu’elle fait preuve de qualités. Ici, tout en travaillant sur une belle palette de sonorité, elle nous berce d’un chant apaisant.
“Passeport”
Ultra folk, cette chanson repart dans une tonalité sombre tout en continuant a osciller entre une voix onirique et aérienne et une musique qui fait ses gammes entre tristesse et espoir. Je sais que je me répete mais Jasmine Rodgers offre ici encore une prestation de chant formidable, fredonnant sur le refrain avec une émotion a vous filer le frisson (et en plus elle est CHOUPI !!).
“Stand by”
Quasiment la fin de la course pour ‘”Get There” et voila que Boa prend une dernière respiration avant le final : ce titre est certainement le plus lent voir le plus “ambiant” de l’album. Une légère ligne de guitare appuyé d’une basse cajoleuse permet au chant d’être un doux murmure, comme une parole susurrer a l’oreille. Un délice.
“On the Wall”
C’est presque un coup de bluff que tente Boa en prenant pour ce dernier titre une sonorité quasi jazzy. C’est presque a ce demander si on écoute toujours le même album. Mais pas de panique : on retrouve dans les accents de la mélodie ce que l’on avait trouver dans les autres titres. Jouant a fond le genre, Jasmine Rodgers explore avec brio le registre Jazz avec son débit si spécifique. Un très agréable finish pour une chanson aux paroles légères voir désuètes, mais dont ont comprend qu’elles sont un hommage au genre.
Cet album est quasi introuvable en France, la faute a notre incommensurable manque de distributeur prêt a s’engager sur autre chose que du Bankable. Croyez le ou non, mais Boa n’a put vraiment se faire connaitre en Europe qu’après être passé par… le Japon ! en effet, l’un de leur titre à été utiliser comme générique pour un anime populaire (Serial Experiment Lain) leur ouvrant le chemin vers le cœur des geek de tout poils.
Bref la honte, nous ne
sommes même pas foutu de voir le talent quand il est à nos portes. J’insulte donc ouvertement les présidents des maisons de disques et leurs politiques qui poussent les artistes dans le flots crasseux (tant il est remplit) du Mainstream.
Quant à vous chers lecteurs, je vous invite et vous supplie de vous procurer légalement les albums de Boa. Il est tout a fait possible en passant par des boutiques en ligne de les obtenir a un prix raisonnable (“Get There” est à 8€99 sur Itunes store !).
Je vous ajoute en bonus “Duvet” en version acoustique. Enjoy !
(sans dec : vous trouvez pas qu’elle est toute choupi ?hein ?)