Héroïne de jeu vidéo, c’est un job qui à bien changé depuis le temps. Si au début il suffisait de rester dans un château hanté en attendant l’arrivé du héros de service en poussant de temps à autre des petits cri d’effroi et autre “save me !” pour motiver les troupes, le boulot a prit de l’ampleur.
Maintenant l’héroïne doit se retrousser les manches, et elle aussi s’occupe de zigouiller du méchant comme son homologue masculin. Enfin… presque comme lui.
L’héroine a en effet une autre approche qui la classe dans l’une des catégorie suivante :
– La Bad Ass Girl : Cette fille là mon vieux, elle est terrible ! gaulée comme une pin up, habillée comme une stripteaseuse, elle a la poigne d’un colosse et la gâchette facile d’un Dirty Harry. La Bad Ass Girl subjugue les males mais n’en à rien a fiche : a la limite elle s’en amuse et fait joujou avec avant de repartir dérouiller du méchant. Quant aux filles “normales” elle les trouves nunuche, futile et tout juste bonne a chougner. Bref si on y regarde bien, la Bad Ass Girl c’est un héros Bad Boy avec le corps d’une playmate. Il existe des variations dans le registre de la Bad Ass Girl (moins masculine dans l’attitude et plus délicate dans l’apparence) mais pour simplifier on entrera pas dans le détail.
– La Street Fighteuse : Si chez les hommes les arts martiaux développent la musculature et des têtes d’assassins, chez les filles ça à un effet fitness. La Street Fighteuse porte un costume pratique pour se battre (comprendre ou très moulant ou très “ouvert”) et n’a pas peur de taper des types qui font 80kg de plus qu’elle. En cas de défaite, la Street Fighteuse prend toujours le soin d’être dans une pose lascive et de pousser un petit cri suraigue. Elle possède souvent une poitrine ayant nécessité des heures de modélisation 3D. Histoire d’enrichire le concept, La Street Fighteuse pourra prendre des particularités chez les autres catégories si nécessaire (ou même en combiner plusieurs)
– La Gamine style Manga : Alice Chan à 13 ans, mais déjà un bonnet double D mis en valeur par son uniforme du collège. Sa voix suraigue pourrait fendre du cristal et sa naiveté est tel qu’on se demande comment elle à fait pour garder sa virginité aussi longtemps. Variante : Julia Chan qui à 8 ans et qui porte des bustiers et des robes à dentelles noires parce que sa fait gothique. Dans les deux cas elle aura une coupe et une couleur de cheveux improbable et se verra autant que possible pousser dans des situations ou des dialogues ambigües.
– La p’tite chose fragile (mais qui à du courage) : Celle ci pourrait être une sorte de chainon manquant entre les premières héroïnes nunuche et les nouvelles venues. La p’tite chose fragile est comme son nom l’indique vachement fragile. Elle ne peut pas se battre, elle n’est pas rapide… bref sa survie dépendra du joueur. Ce rapport est très diffèrent de celui du jeu classique ou on incarne le héros. En effet ici, le but est que le joueur se sente responsable de la p’tite chose fragile (mais qui à du courage) afin qu’il stress plus. Elle est souvent utiliser dans les jeux dit de “Survival Horror” ou sa fragilité est associé à une certaine pureté (qui à dit virginité ?) en opposition avec le monde horrifique ou elle doit survivre.
– La Sidekick : Cas vraiment à part, la Sidekick est un personnage de contrepoint par rapport à un héros male. Elle s’inscrit dans la dynamique classique duo mal assorti qui se déteste au début et qui fini par s’amouracher à la fin. Comme elle est la contre partie du héros, elle sera souvent son contraire, c’est à dire la plupart du temps réfléchie (le héros est une tête brulé) pas forcement super forte (le héros est une brute surpuissante) astucieuse (a quoi ça lui sert au héros ? je viens de vous dire qu’il était surpuissant !). Elle sera abrupte au premier abord alors que le héros sera cool comme un Eddie Murphy, et puis avec le développement de l’histoire le héros va révéler sa part d’ombre et ses blessures tandis que l’héroïne elle va retirer le balais qu’elle avait dans le cul (grâce au héros évidement). Bref le genre résume la distinction homme femme par une logique de gameplay : l’action c’est le gars, la réflexion c’est la fille. Oh par contre un truc important : la Sidekick est quoi qu’il arrive très jolie (faut pas déconner quant même).
– La Girl next Door : Le cas le moins courant (et donc le plus intéressant à mon gout) c’est la fille réaliste, celle qu’on pourrait croiser dans la rue. Elle s’habille avec des vêtements normaux qui ne la sexualise pas, elle a un physique normal et agréable (sa beauté sera assez souvent plus orienté sur son visage que sur le reste de son corps) elle a un métier ou elle s’affirme mais ça ne la rend pas pour autant méprisante auprès de la gente masculine. Elle a des copines qui sont comme elle (sa meilleurs amie mais vite fait) ou bien comme les autres archétypes (les connaissances) selon les besoins. Elle correspondrait le mieux à une vraie évolution du statut des filles dans le jeu vidéo… pourtant même la girl next door est un faux ami du progressisme, car notre girl n’est encore qu’un fantasme masculin qui attire le chaland avant de glisser doucement dans le registre de la p’tite chose fragile ou de la sidekick.
Alors y’a t’il des héroïnes qui se sont affranchit du machisme vidéo ludique ?
Lara Croft ? c’est la championne des Bad Ass qu’on est en train de reconvertir en p’tite chose fragile. Samus Aran ? c’est un mix de gamine manga avec un peu de bad ass par dessus. Zelda ? Sidekick chose fragile.
Alors oui, le jeu vidéo a changé ses héroïnes, il les a sorties du rôle de simple potiche, mais elles sont encore loin d’avoir acquis la même légitimité que leurs homologues masculins. Encore trop cantonné a des canons et des archétypes de beauté, les héroïnes vont devoir compter sur les joueuses pour changer… nan parce que je crois pas que ça sera nous qui allons faire quelque chose pour elles.
4 commentaires
bonjour Flashou,
je me suis souvenu de ton article en regardant cette bande annonce d »un nouveau Ray(wo)man :
elle me plait bien la p’tite rouquine… tu connaissais sans doute. Tu en penses quoi ?
Ah bah Rayman c’est du bon quoi qu’il en soit (et c’est francais mossieur !) par contre la rouquine je l’avais jamais vu (apparemment nouveau perso de la saga) mais j’aime bien le délire de la barbare avec sa hache qui bourre dans le tas et explose les ennemis par paquet de 50.
La culture Geek… Il faut bien soulager leur côté « monastique » …Pour les puristes biensûr : ceux qui pissent dans des bouteilles…
salut les gamers ! ah je commence ah comprendre les subtilités de l’article de Flashou en regardant ceci : http://www.journaldugamer.com/2012/08/17/babes-gamescom/ … et celles-ci sont plus vrai que nature ;-)