Si je vous dis “sport” et “manga” et pour peu que vous soyez de la génération “Club Dorothée” il y’a 80% de chance que vous pensiez à “Olive et Tom” (ou “Jeanne et Serge” si vous êtes une fille mais je vous aime quand même).
Les mangas sur le sport étaient généralement bâti sur le même modèle à l’époque : il y’avait la découverte de l’esprit d’équipe, la saine rivalité, le dépassement de soit… même les personnages étaient assez typé : le fidele sidekick, le rival futur ami car passionné lui aussi, la petite amie qui fait tout pour soutenir son champion, le super coach qui à un lourd trauma…
Et bien Eyeshield 21 c’est un peu ça, et en même temps pas du tout ça. Mais d’abord c’est quoi Eyeshield 21 ? et bien c’est surement une des meilleurs séries de manga sur le sport jamais crée. Et comment c’est possible ? et bien ça tient sans doute au choix du sport mis en lumière dans cette série, a savoir le foot américain.
Eyeshield 21 nous raconte les aventures de l’équipe des Deimon Devil Bats, une équipe lycéenne de foot américain, et plus particulièrement de Sena Kobayakawa, alias Eyeshield 21. Ce dernier, jeune homme timide et plutôt chétif, a toujours été la “petite victime” que tout le monde exploite comme larbin, et ce malgré la protection toute maternelle (et en même temps super castratrice) de son amie d’enfance Mamori. Mais alors qu’un jour il fuit 3 loubards qui en ont après son portable avec un vitesse incroyable, il est repéré par Hiruma, le Quaterback (capitaine) de ‘l’équipe des Devil Bats. Ce dernier, épaté par la vitesse et la technique d’esquive totalement instinctive de Sena, décide d’en faire son arme fatale.
Sena, un peu méfiant au début à l’idée de faire du foot US se laisse cependant convaincre. Hiruma lui demande alors de jouer sous une identité secrète, d’une part pour ne pas que les autres club sportif du lycée n’essayent de le débauché et d’autre part pour crée une pression psychologique sur leurs adversaires (qui se demande “mais c’est qui ce mec ?”). Sena devient Eyeshield 21 (le eyeshield est un accessoire que les joueurs mettent sur leur casque pour ne pas qu’on puisse lire leur regard, et 21… c’est le numéro de Sena dans l’équipe). Sena va donc devoir jongler entre ses deux identités notamment pour tromper la vigilance de Mamori qui continue de le couver et qui ne le laisserai jamais s’adonner à un sport aussi physique…
Le foot US je suis fan depuis que j’ai vu “L’enfer du dimanche” (ah putain quel bon film !) et j’ai depuis cet époque pris le soin de suivre au moins le Superbowl. forcement c’est un peu lèger, mais a l’époque il n’y avait pas internet. Or un jour je tombe sur cette série et par curiosité je me dis “bah on va voir ce que ça donne”. Et là, en quelques épisodes je suis devenu sévèrement accro. Car ce que le foot US permet à la série, c’est de crée plusieurs héros dans un même groupe, chacun avec sa particularité, ce qui est beaucoup plus difficile dans un sport collectif classique ou les rôles sont beaucoup moins marqué.
Ainsi, le Running back ou le Tie End peuvent chacun leur tour, selon la phase de jeu en cours, avoir leur petit moment de gloire. Et on prend alors plaisir a suivre toute une équipe (même si on à ses petits chouchous) plutôt qu’un joueur star entouré de ses faire valoir et du coup l’importance du groupe prend tout son sens.
Mais plus encore que cette qualité d’écriture et la richesse des rôles proposé, Eyeshield 21 se démarque fortement de ses pairs par un humour audacieux tirant sur l’absurde sans malgré tout tuer les enjeux. En s’autorisant cette soupape de sécurité, l’auteur peut à loisir injecter une touche de fantaisie qui adoucie le coté ultra hardcore d’une compétition d’étudiant. Ce mélange de sérieux et d’ultra technique (les stratégies sont largement plus poussé que ce qu’on voit ailleurs et jouent autant sur le savoir faire que sur la psychologie) donne une série épatante et accrocheuse qui se renouvelle sans cesse en puissant dans tout les aspects d’un sport riche et méconnu.
Le coffret sorti dernièrement propose les 13 premiers épisodes de la série (sur 145) ainsi qu’un paquet de bonus sympa comme un guide sur le foot US (bien que la série vous en explique les règles). Il est trouvable dans les Fnac a prix plus que raisonnable, donc si vous voulez du manga ou il ne s’agit pas de défoncer le crane de son voisin, jetez vous dessus !
2 commentaires
Je n’aime pas le foot ball US. Voila ca c’est dit. Je reste imperméable aux tactiques de ce jeu et j’ai du mal avec les spécialités des rôles des joueurs…
Et bien même dans ces conditions l’anime reste plaisant (bon c’est vrai que je me taperais pas les 145 épisodes mais plus une bonne grosse 60taine).
Justement à cause de l’humour et de la façon d’amener les phases de jeu (malgré un schéma un peu répétitif coté adversaires). Hiruma est excellent en psychopathe tacticien^^
Bref je conseille aussi
Sans moi !