Continuant la mutation amorcé avec l’album Picardia Indenpendenza, Les trublions qui nous avaient fait bien rire a l’Eurovision (même s’il y ont prit une méchante veste) reviennent avec un nouvel album moins “déconne bas du front” et plus engagé.
Faisons dans la comparaison facile, et déclamons tout haut qu’on retrouve bien là de digne successeur de Renaud (version grande époque année 70 / 80).
Musicalement polyvalent, les Fatals nous proposent une douzaine de titres variés passant de la pop musette au rock qui tache.
Concernant les thèmes, je dirais qu’ils sont devenu un peu plus consensuel (que c’est audacieux de taper sur les supporters…) mais qu’ils ont toujours le même humour et la même sincérité qui fait qu’on leur pardonnera beaucoup.
L’absence d’Ivan, ancien compositeur et fondateur du groupe, se fait bien sur sentir, pourtant le groupe lui fait honneur et garde ce qui à fait le succès du groupe en lui apportant une touche de maturité en plus.
Le Combat ordinaire (catégorie : chanson engagé)
Un texte très porté à gauche qui n’oublie pas d’être une chanson avant tout. On pourra lui trouver une filiation avec “Mon père était tellement de gauche”
Lady Diana (catégorie : pari d’ivrogne)
Titre pêchu mais au texte plutôt débile et pas forcement marrant (les mecs : vous avez plus de 10 ans de retard !) qui risque de saouler a la dixième écoute
Ma Baraque aux Bahamas (catégorie : cliché bien fait)
Si on pourra reprocher aux Fatals un anti américanisme primaire, on ne peut pas rester insensible devant un texte vraiment drôle et finalement pas si faux que ça.
Les Princes du Parcs (catégorie : aux chiottes l’arbitre)
Amis du sport, tu va en prendre pour ton grade. Comme je le disais, la cible est facile, mais malheureusement l’actualité donne raison aux Fatals de cibler les gros beauf. Bien leur en a pris : cette chanson là est dynamique et tape là ou ça fait mal.
Chinese démocracy (catégorie : poésie engagé)
Une mélodie douce et mélancolique souligné par la voix de Paul (preuve qu’il sait se montrer efficace dans un registre plus intimiste) qui assène un texte dur mais très beau. Quelques touches d’humour donnent la bouffé d’oxygène nécessaire pour ne pas oublier que les Fatals ne se prétendent pas non plus comme des parangons de vertu.
Seuls et célibataire 2 (catégorie : encore ?)
La même chanson que dans l’album précédent mais sur un ton plus speedé et avec de nouvelles “vannes” . Je soupçonne qu’ayant improvisé sur scène de nouvelles idées ils ont voulut les fixer. Bon pourquoi pas… mais prenez pas l’habitude les gars !
Boum (catégorie : non on ne parodie absolument pas Superbus)
Chanson amusante qui fonctionne sur un riff efficace et un refrain en onomatopée… bah comme les tubes de Superbus ! Le thème ado accentue encore l’effet.
C’est l’histoire d’une meuf (catégorie : ENFOIRE !)
Orchestration très riche pour une chanson qui dénonce les artistes qui se font voir dans les spectacles caritatifs. Je suis sur que vous reconnaitrez plein de gens la dedans !
Mon père était tellement de gauche (catégorie : bande de salaud je vais chialer)
Alors autant la reprise de “Seul et célibataire” je trouvais ça pas pertinent autant celle là c’est juste du bonheur ! musicalement tout doux avec un ensemble de corde, le chant est assuré par Jean Marc (le batteur) qui nous surprend avec une voix chaude aux accents lourds.
Le Jardin (catégorie : immigration piège a con)
chanson douce heureuse terriblement ironique qui cible les clandestins et les terribles conditions de vie qu’ils rencontrent en France. L’ensemble est bien fait, mais je ne sais pas pourquoi j’accroche difficilement à ce titre.
Canal Saint Martin (catégorie : vue sur seine)
Très jolie musique, très jolie texte (chanté alternativement par chaque membre) qui parle sans misérabilisme des sans logis. Si le refrain ne vous file pas quelques petits frissons… bah euh… vous êtes que des vilains !