Voila un moment que je n’avais pas fait de critique de bouquin… il faut dire que ça faisait un moment que je n’en avais pas lu ! (voir mon article sur la lecture numérique)
Le roman qui nous concerne ici est en fait une trilogie écrite par Pierre Pevel et qui s’inscrit dans le registre peu ordinaire de la fantasy de cape et d’épée couplé au roman historique (rien que ça !)
Dans le royaume de France, sous le règne de Louis XIII, le cardinal de Richelieu gère d’une main de fer les affaires du pays et doit agir contre les conspirations des légendaires Dragons ! ces créatures puissantes ont fait main basse sur la cours d’Espagne et entendent bien réserver le même sort à la France. Mais sous la houlette du capitaine Lafarge, les lames du cardinal, espion, fin bretteur et gentilhomme, veillent au grain…
Pour ma part j’ai été emballé par ce postula de base. L’atmosphère du roman est digne d’Alexandre Dumas, et les Lames ont un petit coté mousquetaire sur les bords : l’impétueux Gascon, le taciturne maitre d’armes, l’inquiétant sang mêle, la noble aventurière … il y en a pour tous les gouts et même s’ils sont parfois un peu caricaturaux, les personnages ont du chien. C’est ce qui se dégage d’ailleurs de ces romans : une ambiance auquel on à envie de croire quand bien même certains éléments seraient « un peu limite ».
Pierre Pevel déploie des trésors de recherche pour placer le contexte de son histoire dans des hauts lieux historique qu’il prend soin de nous introduire par le détail, qu’il s’agisse du Palais Cardinal, de la rue de la Ferronnerie ou bien des faubourgs de Paris, ils sont tous brossé avec soin ce qui ne fait qu’appuyer plus encore cette idée que l’Histoire et la fiction s’entremêlement pour le plaisir ludique du lecteur. J’ai lu de ci de là que la véracité des références et la précision de l’auteur n’étaient pas irréprochable, je répondrais que cela m’importe peu et qu’a la limite si ces modifications sont propice à apporter de l’ambiance ou de l’intrigue, je ferai comme si je n’avais rien vu !
Et puis bon, sa parle de dragon quand même…
Si le premier tome ne prend sa tonalité fantastique que sur la fin, la suite s’enracine de plus en plus profondément dans la fantasy. La transition est heureuse car elle est indolore et rend plus facile l’acceptation de certaines proposition franchement audacieuse de l’auteur (comme par exemple faire de l’une des îles de Paris « notre dame des écailles », un repaire d’homme lézard !)
L’intrigue se veut dense, mais reste parfaitement compréhensible même si elle implique jeu de pouvoir, alliance fragile, complot et magie noire ! Les Lames à la fois espions et soldats affrontent les ennemis, tissent des alliances, déjouent les sortilèges et
Au final, l’auteur nous montre qu’avec une base classique, on peut aboutir à une oeuvre palpitante qui rend un bel hommage à un genre souvent exploité sans réel pertinence. Il fait aussi la preuve que la flamboyance romanesque à de beau jours devant elle !
Ne boudez donc pas votre plaisir, saisissez votre fleuret et rentrer