A l’époque, je me souvient qu’on n’avait pas d’internet pour se parler… c’était pas facile, fallait attendre de se voir au collège ou au lycée, alors du coup on prenait notre mal en patience.
Quant on se voyait entre pote c’était cool : on s’installait en vrac dans ma piaule, je mettais de la musique ou bien on se contentait juste de parler. On faisait des plans… oh ça oui on en à fait des plans ! et pas qu’un peu ! Bref, on était là, et on parlait. De nous, de nos histoires, des autres qui n’étaient pas là, du dernier film du dernier jeu vidéo, et puis aussi du monde.
Oui parce qu’a l’époque le monde c’était vraiment grand. Les choses étaient loin, et sans Google map c’était pas évident de se rendre compte que finalement elle n’étaient pas si distante qu’on le croyait… sauf qu’a l’époque : on le croyait. Je pense qu’a cette époque le monde allait à la bonne vitesse. Je veux dire, bien sur que les moyens de communication étaient rapide, mais ils étaient taillé pour l’être humain, pour qu’il puisse absorber tout ça.
A l’époque la contraction du temps n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui, et il pouvait s’écouler des jours entier entre un évènement si grand soit il et sa découverte aux yeux du monde. Mais je crois que ce que je me rappellerais le plus de ce monde, c’était que c’était un monde ou les choses étaient encore entre nos mains.
A l’époque, nous n’étions pas des profils et des compte en lignes, et si on voulait écouter le CD d’un pote, et bah il nous le prêtait ou bien en faisait une cassette. Je le dis maintenant a visage découvert vu que les grandes loi de prescription pour les cyber crimes le permettent. Et vous savez quoi ? j’en ai même pas honte. Tout simplement parce qu’a l’époque on possédait ce qu’on avait acheté
… ah oui pardon : à l’époque on achetait les choses. Je sais que c’est un concept qui doit vous dépasser les mômes, mais en ce temps là, une fois rentrer chez vous avec le disque de votre groupe préférer ou bien la cartouche du dernier jeu à la mode, et bien cette objet n’appartenait plus vraiment a ceux qui vous l’avait vendu. D’ailleurs a cette époque il fallait se bouger le cul, et aller dans des boutiques spécialisées, c’est à dire le contraire des méga WALMART qu’il y’a partout maintenant. C’était des endroits cool, et on enviait les mecs qui bossaient là parce qu’ils avaient accès à tout ce qui se faisait alors que nous on devait se contenter de un ou deux truc maximum.
Comme ils n’y avait pas de catalogue en ligne en stream intégrale, tout ce qui était en votre possession le restait jusqu’a ce que le support physique qui le contienne périclite (ce qui pouvait prendre des dizaines d’années si vous etiez soigneux). A cette époque, on pouvait acheter intelligent avec les potes : l’un prenait un jeu, l’autre achetait une VHS, et comme on se pretait tout, ça nous permettait de voir pas mal de truc qu’on aurait jamais eut les moyens de se payer individuellement. Sans même aller jusque là, quant un père de famille acheter une vidéo, toute la famille pouvait en profiter sans avoir besoin de connaitre un mot de passe ou bien d’utiliser un appareil authentifié en ligne.
Alors évidement, le monde d’aujourd’hui il semble paradisiaque, avec tout accessible en un clic, sans effort, en qualité maximale et pour presque rien… n’empêche c’est un monde très individualiste qui se présage : nos objets nous enferment dans des profils, des listes ou il faut rentrer des choix réducteur, et pire encore, on nous plus maitre de ce qu’on achète. Est ce qu’un jour George Lucas modifiera votre YellowRay de la guerre des étoiles via le réseau pour changer une scène qui ne lui revient pas ?
Sans même parler des dérives extrémistes, je pense que nos outils nous poussent à l’individualisme. Même les réseaux sociaux en apparence si communiquant, font de nous des atomes bien spécifiques et unique. Prenez Facebook : si vous êtes un couple vous n’avez pas de profil commun, mais un simple lien entre deux profils bien étanche… triste non ?
Le passé ne reviendra pas, on ne connaitra plus les soirs d’antan et ce n’est pas forcement un mal. Ca ne sert à rien de réclamer le retour du passé. Mais d’un autre coté, soyons exigeant envers l’avenir…”
Flashou, 12 Octobre 2058
2 commentaires
Nous devrions fonder un club de vieux réac’ ;)
Plus sérieusement, je pense qu’il devient essentiel de résister un peu à ces moyens de communication qui encourage nos mauvais cotés et sont hors de tout contrôle. Je renie les amitiés qui ne s’entretiennent que par facebook et je préfère voir mes potes peu souvent mais en vrai plutôt qu’en chat tous les jours.
…et je continuerais à acheter des disques compacts, cette merveilleuse technologie qui est presque née en même temps que moi, tant que les bons vieux disquaires existeront toujours ;)
Ah ouais ! un club de vieux con ou on ferait rien qu’a dire du mal des jeunes et de leur musique de sauvage :)