Voir l’avenir : un don qui dans la théorie est une bénédiction et qui vous assure des loto gagnant et des 20/20 aux examens. Mais voila, de la théorie a la pratique, tout ce complique, notamment si un dieu pervers (ou fou) décide de faire de ce pouvoir un jeu malsain où les participants risquent jusqu’a leur vie.
Le jeune Yukiteru est un asocial qui se complait dans sa situation. Déconnecté de sa propre existence qu’il vit en observateur, il à pour seul loisir de noter dans le journal de son téléphone portable les détail les plus insignifiant de sa triste existence. Il n’a pas de vrai ami, et préfère la compagnie d’un être imaginaire : Deus.
Mais Deus s’avère être tout ce qu’il y’a de plus réel, et offre a Yukiteru un don fabuleux : dorénavant, son journal s’écrira a l’avance, comme si lui même l’avait rédigé. C’est ainsi que le jeune garçon parvient a améliorer sans effort ses notes et éviter tout les soucis de la vie.
Mais ce cadeau de Deus cache un terrible enjeu : 11 onze autres personnes se voient elles aussi dotés d’un journal prédisant l’avenir, chacun d’une façon particulière (comme par exemple le journal du détective qui annonce a l’avance à un policier toutes les informations sur les crimes à venir dans sa juridiction) Deus leur donne aussi une mission on ne peut plus simple : éliminer les autres en utilisant au mieux son journal, chacun disposant d’un avantage commun qui est de savoir si son possesseur va mourir prochainement (chaque journal annoncera a sa façon un “préavis de décès”)
Le vainqueur gagnant le droit de succéder à Deus, les participants sont plutôt motivé et ciblent déjà Yukiteru, celui qu’on appel le numéro 1 et dont le journal est réputé le plus puissant (puisqu’il est le seul a parler directement de ce qui lui arrive, lui donnant ainsi toujours un coup d’avance sur les autres). Alors qu’il n’était qu’un spectateur passif de son existence, prompt a l’inaction, Yukiteru qui n’a aucune envie de participer au jeu, va devoir lutter pour survivre, mortifier par l’angoisse constante de savoir quelles terribles épreuves l’attendent.
Mirai Nikki reprend a sa façon les ingrédients qui avaient fait le succès de Death Note en sont temps : une ambiance sombre, un facteur paranormal utilisé avant tout dans un aspect tactique et stratégique, et une histoire a rebondissement permanent. Les relations entre les personnages et leurs psychologies sont bien sur les points les plus importants, et le principe des journaux (chacun ayant sa petite particularité) offre régulièrement des coups d’accélérateurs au récit sans sombrer dans la gimmick ou le palliatif. On sent que le scénariste a bien calculer son coup et qu’il sait comment amener un instant de frisson sans autre artifice qu’un inquiétant message sur le journal du héros.
Graphiquement de bonne facture, sans être extraordinaire, Mirai Nikki laisse son lecteur sur une envie dévorante d’en savoir plus a chaque chapitre. Son ambiance qui plonge régulièrement dans le glauque vous promet des montés d’angoisse et d’incertitude tandis que vous vous aventurerez plus profondément dans ce récit intriguant.
Mirai Nikki, de Esuno Sakae, actuellement 2 volumes sont disponibles chez Casterman pour environ 7 euros