Il faut que vous le sachiez, je suis dans mon genre une sorte de Clark Kent (j’ai pas dit Superman !) a savoir que je m’envoi des dépêches AFP comment d’autres des cafés. Or ce soir c’est une déclaration de Mme Royal (qu’un manque d’intimité personnel et idéologique m’interdit formellement d’appeler “Ségolène” ou “Ségo”) qui attira mon attention.
Concernant les actes de séquestration des patrons lors de conflit sociaux, elle aurait déclaré au JDD qu’elle les comprenait, avant rapidement de glisser que “bien sûr c’est illégal et même que si vous le faite la police viendra vous faire panpan sur vos cucul !” (un peu comme le message qui vous dit qu’il faut avoir une conduite responsable avant le début de Fast & Furious…).
A la base je me fou royalement (ahah facile) de l’avis de la présidente de la région Poitou Charente, mais la question soulevé est intéressante : peut on admettre de tels agissement s’il sont causé par une situation de crise ? La détresse des gens qu’on pousse à la porte est elle une raison valable pour en arriver a de tel extrémité ? est ce aux citoyens de se faire justice (sociale) ?
Le premier truc qui me viens à l’esprit en parlant de ça, c’est le dicton “Dura lex sed lex” (la loi est dure mais c’est la loi) qui résume assez bien mon opinion. La justice et le droit sont deux choses distinctes et s’il est normal de trouver injuste ce qui arrive aux salariés de ses entreprises, il n’est pas pour autant acceptable qu’ils puissent en toute impunité en arrivé là.
La privation de liberté individuel arbitraire (la séquestration est quand même quelque chose de “violent” même dans ses exemples là) est quelque chose qui m’est intolérable. Pour autant, le sort des salariés floués par un système dans lequel ils avaient confiance est tout autant inacceptable. Tout le problème est que ce qui est permis aux uns (le pouvoir suprême des patrons sur leurs salariés) n’est pas contrebalancer équitablement par la loi, seule garante d’une véritable justice au sein de la société.
Ce déséquilibre doit il être alors corrigé par l’action spontané des “victimes” ?
Tout le monde (ou presque) serait d’accord pour s’opposer à un lynchage public, et pourtant beaucoup de gens semble trouver qu’il est normal pour des gens floué de se faire justice eux même. Cette dérive est terriblement dangereuse pour notre société car elle est le catalyseur d’un raz le bol qui se radicalise de plus en plus.
Ces brèches m’inquiètent tout autant que les montés de nationalisme à l’extrême droite, car elles sont les indicateurs d’une scission de grande ampleur. “Fracture social” ? nous n’en somme plus là, c’est carrément une cassure nette.
La seule satisfaction qu’on peut tirer de ces phénomènes, c’est qu’ils sont annonciateur de changement, et peut être qui sait, de la fin de l’inertie que subissait la société dans tous les secteurs qui la compose. Malheureusement, je déplore que ce qui pourra être un élan positif soit obtenu de tel façon, donnant ainsi raison aux chantres de ses pratiques détestables qui, récupérer politiquement, ressemblent à un moindre degré à du terrorisme.
10 commentaires
Etant d’un naturel pessimiste et hautement cynique, je dirais que ces « violences » ne sont pas justifiées car absolument inutiles, que rien en va changer, les gros poissons mangeront toujours les petits (c’est l’instinct), que le monde n’ira jamais « mieux » et qu’il faut arréter de penser qu’on est en democratie alors on est protéger, à 2h d’avions on torture des gens, et dans presque 30% des pays du monde c’est la guerre.
Je n’ai aucune confiance dans les politiques et la populace est de toute façon composée à 180% de moutons (moi-même je ne ferai pas de grève de la faim pour soutenir qui que ce soit !).
Si on lui vol sa dgnité, le peuple gronde. Donnons lui un susucre et il jappera de contentement pendant plusieurs années.
La solidarité c’est un mirage.
Oh putain je fais de la Xamation !
t’as vu comment c’est la méta classe la Xamation ? c’est pas un truc de Djone Lenone ça mon vieux !
La solidarité fonctionne à petite échelle, genre entre pote ou truc du genre, après c’est du coup de bol et à un niveau politique c’est carrément de l’arnaque.
la séquestration, loi ou pas loi, est inadmetable de base. c’est un premier pas vers la violence urbaine et le lynchage arbitraire.
Oui ce qui arrive à ces gens est navrant, injuste, etc… après faut relativiser.
Ca leur arrive en France, pays à forte couverture sociale. ils se sortent de leur action avec une médiatisation mitigée.
qu’il essaye ailleurs, là ou le mot salaire fait rire, ou les négos se font au AK47 et où on a surtout le droit de fermer sa gueule et de bien vouloir crever en silence par respect pour la junte locale.
c’est aussi con que de pardonner un viol sous prétexte qu’une femme est sexy et habillée léger.
et vite les Xamations ;)
Wé CT, tout pareil !
J’avais fait un long article sur le sujet il y a quelques jours dans lequel je faisais également un constat pessimiste sur ces affaires de séquestrations.
Mais je ne rejoins pas totalement ton analyse.
Certes le droit sanctionne les violences volontaires, mais il exonère de responsabilité ceux qui ont agi en état de légitime défense d’eux même ou d’autrui.
En l’occurrence la définition légale de la légitime défense ne pourrait s’appliquer mais on est en présence d’une situation pas très éloignée du point de vue factuel :
-Des salariés victimes d’une violence économique
– Qui en réponse organisent une action violente à l’encontre de leurs patrons pour tenter de se défendre
Je ne vais pas légitimer l’action violente, (ni la démagogie de Royal) mais la situation interpelle.
Il s’agit de conflit social, pas d’une agression. cette le conflit est déséquilibré et dans certains cas injuste.
Les salariés ne sont pas directement victimes de la « violence économique » car ils ne sont pas décideurs de la politique économique de l’entreprise.
Si l’économie mets à mal l’entreprise, c’est les patrons qui sont agressés économiquement.
Par contre si l’entreprise, pour faire façe à cette agression, en provoque une autre sur ces employées, elle sera sociale et s’apparentera plus à un mixte entre du harcèlement (si ils mettent une forte pression) et une mise en danger de l’environnement social des salariés les plus précaires.
Oui la situation interpelle car les actions de telles sociétés ne devraient pas pouvoir arrivée en France. Ces société dénigrent leur rôle social.
Mais on ai certainement pas en situation de légitime défense, ce ne sont pas des agressions, mais de la persuasion, put être du mensonge, du harcellement, de la désinformation, du refus de dialogue.
Le registre n’est pas celui du « casse toi ou je t’en colle une à coup de barre à mine » mais du « cause toujours je fais le sourd ».
a la limite certains cas extrême relèveraient de non assistance aux personnes en danger (danger social bien sur).
Legalement un cas de légitime défense sous entend une notion de réaction rapide pour sa survie dans un contexte ou il n’y à pas d’autre options.
En théorie, étant donnée que le type même s’il est viré touchera un revenu ASEDIC, et bien il n’est pas en danger immédiat pour sa survie. De plus, il à théoriquement d’autres options. Donc pas de légitime défense, même en tirant sur la corde.
Je connais bien la définition de la légitime défense merci :)
En l’espèce elle ne pourrait pas s’appliquer faute d’être proportionnée à l’atteinte, je l’écrivais déjà plus haut.
Pas d’accord pour considérer que les ASSEDIC suffisent.
Les ouvriers qui s’en sont pris à leurs patrons avaient déjà du mal à joindre les deux bouts, le chômage signifierait une amputation de 20% de leurs revenus.
Tu auras du mal à me faire démordre de l’idée que ce qu’ils vient est une véritable violence économique.
Bah j’aurai du mal surtout dans le sens ou je suis d’accord ^^