Voilà, ça y’est, Free est un opérateur mobile et il à commencé a tirer à boulet rouge sur l’ennemi. Tarifs ultra agressifs, une seule offre toute options incluses, et bien sur le corolaire de tout ça : une hystérie collective des fanboys et un grognement frondeur des concurrents et des anti-free.
Que dire de tout ça. Tout d’abord que l’offre de Free sur le papier plutôt attractive : un forfait global qui permet de faire tout ce qu’on veut avec un téléphone sans avoir à réfléchir à sa limite de consommation c’est appréciable. Mieux encore, le prix est inférieur à la moyenne des abonnements toute offres et opérateurs confondus.
Ensuite au vu des réactions de la concurrence, on peut dire que l’opération est positive pour le consommateur puisque même sans changer d’offre, on peut espérer bénéficier d’une baisse de tarif conséquente.
Bref on peut s’accorder à dire que tout ça est pour le mieux dans le meilleur des monde. Sauf que tout ça m’a poussé à réfléchir à ce que ça impliquait et si c’était si bien que ça : un tel changement dans l’écosystème du milieu du mobile à forcément des conséquences.
Coté entreprise, cela va constitué tout d’abord un manque à gagner. Ne me sortez pas le couplet “ça fait des années qu’ils s’engraissent sur notre dos bien fait pour eux” car ce n’est pas là le problème. Ce manque à gagner ne va certainement pas être ponctionné aux actionnaires, alors qui va en pâtir ? et bien la qualité de service vraisemblablement. Pour offrir un service moins cher, les opérateurs vont passer eux même par des installations moins cher, ils emploieront du personnel moins qualifié ou bien appliqueront une politique SAV plus pragmatique pour avoir des couts au plus juste.
A long terme, je me demande si ça ne va pas tuer les NVMO comme ça l’a fait pour Internet. Ou sont les télé 2, Alice, Club Internet and co ? tous les opérateurs font à peu prêt les mêmes tarifs pour les mêmes choses, le réseau est le même parce que tout le monde travail sur la même base de réseau cuivre… il y’a fort à parier que ça va être pareil pour le téléphone.
Les opérateurs avaient déjà commencé à cesser les offres avec mobile, les offres SIM permettant d’afficher un meilleur tarif. Sauf que le prix des mobiles restant élevé, le financement du terminal risque de prendre un gros coup de frein. On risque donc d’avoir d’un coté des supers offres, de l’autre de super appareil, mais finalement pas grand chose au milieu.
Au final tout cela m’amène à penser que les clients que nous sommes sont de gros crétin qui ne comprennent pas un simple mécanisme action / réaction. Nous exigeons de nos opérateur des prix planché, et en même temps nous nous plaignons de ne pas avoir autant d’option que des professionnels. Nous voulons une disponibilité 24/24 alors que nous refusons de bosser le soir ou le WE et que nous nous plaignons de la fuite des emploi à l’étranger.
L’économie moderne nous à apprit à vouloir beaucoup pour peu. Si ce modèle était envisageable pour la production de bien grâce à la rationalisation du travail, est ce que finalement nous ne sommes pas en train de redécouvrir les vertus du qualitatif ? Combien de personne préfèrent payer plus cher pour des services ou des biens, parce qu’ils y’trouvent autre chose que simplement un rapport optimale prix / prestation brut ? Est ce que nous ne voulons pas nous libérer de la consommation de masse pour une consommation plus “humaine” qui ne se chiffre pas ?