Ah Dr House ! l’un des fers de lance de ce qui à été l’age d’or des séries au milieu des années 2000 (avec six feet under, les soprano etc).
Loin de ses homologues médecin de la télé, le Dr House est un être froid et distant qui méprise les gens. C’est un génie du diagnostic dont la puissance d’analyse n’a d’égale que le cynisme avec lequel il voit la vie et considère les autres. Autour de ce matériaux, les auteurs vont brosser pendant 8 saisons les tourments de cet homme blessé (dans tous les sens du terme) par la vie et ceux de ses proches collaborateurs.
Si les premières saisons sont formidable, le principe même de montrer un personnage autodestructeur s’enfoncer petit à petit à ses limites, et à trop vouloir en faire, la série c’est elle même fait Hara Kiri.
Voici donc les 5 symptomes annonciateur de la mort de Dr House (la série).
ATTENTION « SPOILER » (oui je sais la série commence à dater mais c’est toujours bon de le rappeler.
Numéro 5 : le duo « Je démissionne ! » / « Vous êtes viré ! »
A la fin de la saison 3, le microcosme de la série est brutalement frappé par plusieurs événement qui remettent en cause chacun des personnages : Foreman a « tué » une patiente et réalise que son approche de la médecine se rapproche de plus en plus de celle de House, craignant de finir par devenir comme lui, il décide de démissionner. Cameron décide de partir elle aussi, dans un malestrom mélant ses sentiments pour House et les conflits moraux qu’implique de travailler avec un tel boss. Point d’orgue, Chase est renvoyé par House, estimant qu’il n’a plus rien à apprendre avec lui (bon en fait c’est surtout qu’il va jusqu’au bout de sa démarche d’auto sabordage).
Bref la saison 4 débute avec un recrutement chorale d’une nouvelle équipe, avec son lot de coup tordu et autre facétie typiquement « Housienne ». Sauf que c’est là qu’a commencé le syndrome du « I Quit ! » / « You’re Fired ». En effet, afin de créer de la tension, le recrutement de la nouvelle équipe va se faire comme dans une téléréalité ou chaque semaine des personnages partiront jusqu’au moment ou ne restera qu’un nouveau trio.
Sauf que…
Sauf que même durant la période du recrutement, la valse du « je te prend / tu pars / bon d’accord reviens » devient pratiquement un running gag, et on fini par ne plus prêter attention à ces faux retournements de situation. Quand dans le même épisode on annonce 4 ou 5 fois à un personnage « t’es viré » « bon bah non » « oh et puis si ! » c’est juste lourd, et ça n’a plus été qu’un gadget narratif.
numéro 4 : House le sociopathe
Si dès le départ House est dépeint comme un salaud, il a toujours eu une part d’humanité importante. Il aime la musique et en joue très bien, ce qui montre une part de sensibilité (il apprécie la musique non pas pour son côté technique mais pour sa beauté, voir sa pureté) et il est très altruiste, agissant pour le bien des gens en dissimulant ça sous son cynisme.
Sauf qu’au bout d’un moment cette part lumineuse à été mise de coté pour se concentrer sur sa capacité à être odieux grâce à son intelligence. Il a alors été présenter comme un calculateur machiavélique capable de manipuler son entourage via des jeux pervers de désinformation et de suggestion. Que House soit capable de ça, pourquoi pas, mais que ça soit aussi systématique tend à faire passer le personnage pour un sociopathe qui regarde les autres en permanence comme des animaux de laboratoire. Ajouter à ça la grande tolérance (très artificielle selon moi) dont House bénéficie, et vous obtenez un des éléments les plus pénibles qui ont fini par rendre la série détestable par facilité. Oui je trouve que c’est très facile d’argumenter que « House est un connard, c’est pour ça qu’il fait du mal » plutôt que de creuser et d’apporter d’autres pistes pour justifier ses facéties (qui ont fini par supplanter les affaires médicales)
numéro 3 : Les médecins moralistes
Que ça soit House ou son équipe, tous les docteurs de Princeton ont l’air de passer leur temps à scruter les tréfonds de l’ame humaine et de se poser des questions philosophique à chaque cas croisé. Ils en deviennent alors tous pompeux, et surtout arrogant à en crever. Assenant sans cesse leurs idéaux aux patients, se conformant au « tout le monde ment » de leur patron, les médecins deviennent des moralistes qui vont juger la société. Si parfois la série leur adresse de jolie croche pied (je reste en adoration devant l’épisode ou le gentil SDF dont s’amourache le Dr Masters est en fait un tueur en série cannibale) elle leur donne souvent le dernier mot et valide leur théorie cynique (bon le plus souvent c’est House qui gagne mais ça s’applique pour lui aussi).
numéro 2 : La fin
Le dernier épisode est tout simplement mauvais et cumule tous les poncifs : morale à deux balles, rebondissement putassier, effet de mise en scène pour cacher la faiblesse de l’ensemble… la série ne fait pas de vrai choix : House n’est ni puni, ni damné pour ses « crimes », il n’obtient pas de rédemption, il tire simplement sa révérence par une cabriole. Pas facile de finir une telle série me direz vous ? certes, le cheminement n’était pas facile, mais franchement le délire du médecin qui se fait passer pour mort pour faire un ultime road trip avec son pote mourrant ? sérieux ?
numéro 1 : l’épisode « un diagnostic ou je tire »
Ah cet épisode… il était tellement bien ! de la pression, un postulat tout con mais qui fait vraiment saliver (comme House gérerait une prise d’otage de l’intérieur ?) tout cela aurait été l’un des meilleurs épisodes de la série si… si la fin n’était pas aussi absurdement conne !
En effet, tout au long de l’épisode, le preneur d’otage qui souffre d’un mal inexplicable qui lui à pourri la vie, fait prendre à numéro 13 tout les médicaments qu’on lui donne dans le cadre du diagnostic afin de ne pas être sédaté à son insu. Sauf que la jeune médecin réagit très mal et souffre le martyr a cause de sa propre maladie. House tente d’arrêter les frais mais le Dr Hadley accepte courageusement afin d’épargner les autres otages.
Au bout d’un moment, House gagne la confiance du preneur d’otage qui fini par lui remettre son arme afin de pouvoir passer une IRM. Il accepte même de laisser partir ses derniers otages. Sauf que House, ne trouvant rien à l’examen, redonne son arme au preneur d’otage pour pouvoir justifier de plus de temps afin de trouver la cause du problème. Il en découlera que le preneur d’otage manquera de peu de tuer le Dr Hadley sans que House n’exprime la moindre culpabilité.
Non mais sérieux ? House l’ultime manipulateur qui cède devant quelqu’un qui s’apprête à tuer une de ses employés ? (il est clair à ce moment de l’histoire que si le preneur d’otage fait un test de plus sur numéro 13, elle va mourir) House qui est prêt à se faire faire des injections létales de médicaments pour retrouver le souvenir de ce qui s’est passé la nuit de l’accident dans le bus (et qui à causé la mort d’Amber) reculerait devant un homme armé ? House qui est la plus grande tête de mule qui soit, qui est fier comme un paon et qui défie constamment la loi et le systeme se laisserait intimider ?
En acceptant cette situation, la série à ouvertement confirmé le désaveux de son personnage : House ne serait plus désormais qu’un élément perturbateur capable de tout et son contraire selon les besoins de la série. Le personnage ne pouvait plus être fidele à lui même après un tel fiasco, et je suis convaincu que c’est à dessein que les auteurs ont créer cette fin. House, le personnage et la série, y à perdu son âme.
1 commentaire
Ta critique c’est de la grosse daube,t’est pas un vrai fan,réel amateurs de cinema passez votre chemin,si vous avez atteris parceque vous cherchiez une critique de la série,retournez la voir et faite votre propre critique
[REPONSE DE l’AUTEUR]
Si au moins tu avais donnés des arguments… mais parler de « vrai fan » et simplement dire « c’est de la daube » là ou je propose un article argumenté… c’est de la connerie ! Développe au moins ta critique si tu es un vrai amateur de cinéma !