Grand consommateur de série et de film en tout genre, je remarque depuis quelques années l’émergence de ce qu’on pourrait qualifier de nouvelle vague Britannique.
Car si les sujets de sa royale majesté ont toujours produits de bon programme, l’explosion d’internet à offert une visibilité sans précédent à cette génération de série. Je vous propose donc un panorama en 5 actes So British pour occuper votre tea time.
Numéro 5 : No Heroic
Dans un monde où les super héros font parti du quotidien, pas facile tous les jours de porter la cape ! Pour the Hotness, Electroshock ou She force, c’est un train train aussi banal et morose. Alors quoi de mieux que de se retrouver autour d’une bière dans « la forteresse » un bar réservé au super héros ou la règle d’or est « no powers, no heroics »
Amateurs d’humour British et de super héros, vous avez frappé à la bonne porte. Cyniquement drôle, cette courte série à un charme decallé foutrement bien trouvé. Cet univers ou les héros font parti du paysage est résumé dans le générique et fourmille d’idée jouissive et fourmille de petit détail qui sont autant de clin d’oeil aux fans de comics.
Numéro 4 : Luther
L’inspecteur John Luther, enquêteur de la criminelle de Londres, est un homme qui lutte contre sa propre violence tout en traquant les assassins. Profond et réfléchi il est sans cesse sur la corde raide oscillant entre le Bien, la Justice et sa propre noirceur.
(nous sommes bien d’accord que si lorsque j’ai parlé de noirceur vous avez rigolé parce que le personnage est interprété par Idriss Elba, je vous invite à courir à toute vitesse sur le mur le plus proche…)
Pas simple de parler de cette série sans la spoil. Ses qualités sont subtiles et dépassent le principe du pitch inédit. Car au fond Luther est on ne peut plus classique. Pourtant il faut vraiment si plonger pour voir à quel point cette série est riche. Moi même sceptique j’y suis allé sans m’attendre à grand chose… Grave erreur ! Alors sur ce coup là pas de déluge d’adjectifs ou de formule choc, faites moi juste confiance : c’est de la bonne.
Numéro 3 : The Musketeers
Dans la France du 17eme siècle, la garde d’élite du Roi est chargé de toutes les missions les plus périlleuse et les plus secrètes. Fine lame, habile tireur, gentilhommes, mais aussi aventuriers, ils sont les mousquetaires. Face au redoutable cardinal de Richelieu, ministre du roi prêt à tout pour arriver à ses fins, ils devront plus que jamais honorer leur devise : « un pour tous et tous pour un »
Il y’a une formidable ironie a ce que ça soit la BBC qui produise une série aussi bonne sur les mousquetaires. Alors certes, le roi Louis XIII y est présenté comme un gentil débile inconscient de tout, capricieux comme un môme et totalement sous la coupe du cardinal… mais bon la vérité historique est elle SI éloigné ? Ne voulant pas faire mon Laurent Deutsh, je botte la question en touche et me focalise sur le simple « entertainement » que procure la série. Et là on est totalement dans de la bonne petite série d’aventure bien troussé : casting audacieux (d’Artagnan en minet latino ou Porthos en métis ça fonctionne pour moi) musique punchy, réalisation qui se donne les moyens de ces ambitions, et intrigue trépidante avec un petit fil rouge a suivre… très bon ! Ce genre de production se fait trop rare à la télé ou on ne pense qu’a nous faire bouffer du drama au kilomètre. Un peu de fraicheur et de légerté ça à du bon et c’est loin d’être un défaut.
Numéro 2 : Misfits
Une bande d’ado mal assortie se retrouve soudainement doté de super pouvoir après un étrange phénomène. Loin de devenir des supers héros, notre petite bande va se retrouver embarquer dans les pires galères et devra se serrer les coudes pour s’en sortir. Car si leurs pouvoirs sont une aide précieuse, ils vont vite comprendre qu’ils ne sont pas les seuls à avoir été touché par ce phénomène…
Génialement « punk » dans l’ame, Misfits n’y va pas par quatre chemin pour dynamiter le genre super héroique. Ici pas de vocation de justicier ou de monde à sauver, nos héros doivent avant tout sauver leur petit cul dans un univers quotidien dont se dégage un malaise glauque de fatalité. Sauf que pour contrebalancer cette noirceur, un humour cinglant dope chaque réplique et chaque situation. Que ce soit l’insupportable Nathan qui n’en fini pas d’être méchant ou Kelly et son accent 100% Cockney, on est face a des « tronches » (comme souvent chez les britannique ceci dit…) qui dégagent un charisme intense et qui font vraiment battre le cœur de la série, en lui apportant ce qu’il faut d’âme pour ne pas être juste un étalage de situation sordide. L’humour des personnages ou des situations, même s’il est sombre ou absurde, fait balancier avec le ton lourd de certains moment. Si la fin de la série trouve du mal à se renouveler, on ne pourra que saluer l’inventivité des scénaristes (notamment sur les pouvoirs des protagonistes qui sont rarement des clichés) qui permet de toujours prendre plaisir a se faire un petit épisode ou de deux par ci par là. A noter aussi une soudtrack génial, véritable compil ultime de ce qui se fait de plus Hype outre manche.
Numéro 1 : Sherlock
Enquêteur indépendant brillant mais doté d’un égo monstrueux, Sherlock Holmes et son ami John Watson résolvent les crimes les plus complexe avec pour seuls armes l’incroyable capacité d’analyse de Sherlock et la pugnacité de Watson.
Oui je sais, c’est tellement facile de parler de Sherlock, mais que voulez vous, qu’elle autre série aurait put avoir le numéro 1 ? (si vous répondez « Docteur Who » vous gagnez un point). Construite à la manière d’un téléfilm plus que d’une série, Sherlock brille par sa mise en scène audacieuse et ingénieuse qui dynamise ce qui aurait dût être quelque chose de posé ou de verbeux. C’est tout le talent des showrunner de la série d’avoir sut donner un « look » a la façon dont Sherlock mène ses reflexions, et pas seulement par d’habiles jeux de caméra, mais aussi par la direction d’acteur et au travail de Benedict Cumberbatch. La série a aussi la bonne idée de faire de Watson plus qu’un simple assistant qui s’émerveille sans cesse de l’intelligence de son ami : il est ici au contraire traité en égal, et son coté ancien soldat apporte du grain à moudre. L’injection massive de la modernité dans les intrigues (mobile, ordinateur etc) ne transforme pas pour autant Sherlock en un simple « Expert London », bien au contraire, fidèle aux récits d’origine, c’est sa force de déduction et non sa capacité à user d’outils qui lui permet de venir à bout des intrigues. Cette fidélité au passé est d’ailleurs visible par petite touche : les fans de Sir Conan Doyle peuvent décrypter chaque épisode et y trouver ça et là des références et autres hommages aux livres. Cette version du détective est sans nul doute sa forme la plus moderne et réussi de ces dernières années, loin des ronflantes version de Guy Ritchie pour le cinéma (qui ne vaut que par le cabotinage de Robert Downey Jr) ou de la prétentieuse version américaine (qui se veut moderne parce que Watson est ici une femme*) qui souffre beaucoup de la comparaison avec la version britannique. Très frustrante a cause du peu d’épisode a chaque saison, Sherlock reste un met de choix et confirme que qualité vaux mieux que quantité.