Prenez une personne lambda dans la rue et parlez lui du groupe Trust. Trois cas de figures s’offrent à vous :
– La personne à moins de 30 ans et vous demandera “c’est qui Trust ?”
– La personne à une bonne trentaine (ça peut monter jusqu’a 50 dans de rare cas) et vous dira “ah ouais ! c’est ceux qui chantent Antisocial !”
– La personne à plus de 50 ans et appelle la police parce que vous lui avez fait peur en l’interpelant de la sorte (ayez un peu de ménagement bon sang !)
Malheureusement Trust est un peu trop cantonné a son méga tube “Antisocial” alors que le groupe a largement plus (mieux ?) à proposer. C’est pourquoi je vous propose via ce Top Five de découvrir une autre facette de ce groupe cultisme.
Un petit rappel des faits pour commencer : Trust à sévi principalement dans les années 70-80. A cause de ses textes revendicateur et son son bien plus heavy, le groupe a été dans l’ombre de Téléphone (qui était certainement plus facile a vendre pour la maison de disque). Mené par Bernard “Bernie” Bonvoisin et accompagné à la guitare par Norbert “Nono” Krief (les autres membres étant plus ou moins “volatiles”) le bulldozer Trust à des années durant tapé la où ça faisait mal a coup de riffs ravageurs : leurs revendications et leurs critiques sont encore maintenant d’actualité comme en témoignent des titres comme “La Grande Illusion” ou “Les Templiers”.
Numéro 5 : “Comme un Damné”
Un Top Five qui démarre sur les chapeaux de roues avec un morceaux punchy et caractéristique du “son” Trust. Si les paroles sont classiques pour le groupe, la hargne et l’énergie de Bernie au chant ne fait que rehausser un riff qui accroche instantanément l’auditeur
Numéro 4 : “Bosser huit heures”
Trust n’a jamais craché sur le système gratuitement. Les revendication du groupe ont toujours été plus argumenté que “nique la polisse !” des gros durs du rap. Mieux encore, Trust accusait aussi bien le système que ceux qui le laissent gentiment faire. Ecoutez bien les paroles : elles sont très actuelle et pourtant… elles ont 30 ans !
Un petit mot aussi sur la musique, qui si pour le gros du morceau est assez basique, s’offre un petit coup d’un gadget un peu passer de mode, la Talk Box, popularisé à la même époque par Peter Frampton (mais si : le gars qui chantait “Baby I Love Your Way”!).
Numéro 3 : “La Grande Illusion”
Avec les élections qui approchent, cette chanson mériterait de tourner sur les ondes ! cynique mais pas désabusé, Bernie dénonce ici l’hypocrisie d’un système électoral totalement sclérosé par les tenants d’un pouvoir qu’ils se redonnent en permanence.
Numéro 2 : “Les Templiers”
J’ai un gros problème avec cette chanson. Je n’aime pas tellement la version album (“Marche ou crève” sortie en 81) par contre j’adooooore la version du live “Paris By Night” de 88). La raison ? l’interprétation de Bernie. A l’origine le texte est quasi parlé (beuglé ?) et je trouve que ça ne sert pas forcement le propos. Ainsi la version live, bien plus mélodique notamment sur le refrain, est plus agréable à l’oreille. Je vous propose donc d’écouter cette version qui est un peu plus difficile a trouver. Pour la version album, Google est votre ami…
Numéro 1 : “Certitude… Solitude…”
Beaucoup plus sombre, cette chanson sonne pour moi comme une confession de Bernie Bonvoisin. Une chanson très forte, qui sort du registre revendicateur du groupe et qui s’offre ainsi le haut du podium de ce Top Five.