Les mangas et moi c’est une histoire d’amour qui ne date pas d’hier. Pas seulement de l’influence du “Club Do” mais bel et bien le manga sur papier, et les formidables dessins de ses artistes de l’autre bout du monde.
Petit Top Five donc dédié aux meilleurs mangaka que ça soit pour leur créativité graphique ou bien la qualité de leurs traits.
Numéro 5 : Andy Seto
D’origine chinoise (Hong Kong pour être précis), Andy Seto garde malgré tout une influence japonaise forte, ce qui justifie sa place dans ce classement. Il est surtout connu pour son travail comme illustrateur (Il notamment dessiner des artworks parmi les plus beaux sur Street Fighter) et est un grand expert du dessin d’art martiaux.
Coté manga, Andy Seto a surtout exécuté des travaux de commande, comme des adaptations de “King of Fighter” ou “Tigre et Dragon”. Particulièrement beaux et riches, ses dessins sont très reconnaissable, notamment par la colorisation (fait rare dans le genre manga).
Numéro 4 : Eiichirō Oda
Totalement influencé par l’œuvre de Toriyama, Eiichiro Oda renouvellera l’esprit de “Dragon Ball” dans sa propre série culte “One Piece”. Son univers est riche, et sa créativité graphique autant que narrative semble inépuisable. Totalement en rupture avec les standards du genre, Oda a un trait rond et ses personnage sont avant tout des idées visuel avant d’être réaliste. Il a insufflé aux mangas un vent de fraicheur bien appréciable en ces temps de standardisation à outrance. D’autres ont déjà repris son style avec plus ou moins de bonheur (comme Hiro Mashima et son délirant “Fairy Tail”)
Numéro 3 : Masamune Shirow
Fasciné par la technologie et le mecca design, Masamune Shirow est depuis presque 20 ans le roi du cyberpunk japonais. Le papa de Ghost in the shell et AppleSeed est en effet une des influences majeurs du genre, que ça soit pour la qualité de son trait, la précision et la richesse de ses créations (c’est limite si ce ne sont pas des dessin d’ingénieur) ou que pour l’inventivité dont il fait preuve pour marier gros robot et belles pépées.
Numéro 2 : Akira Toriyama
On aurait tord de résumé l’oeuvre du plus génial mangaka des années 80 / 90 à sa série toujours culte “Dragon Ball”. Car même si c’est via Sangoku et sa bande qu’il s’est fait connaitre, Toriyama a aussi mis son art de la création au service de la prolixe série de RPG “Dragon Quest” dont il créera l’immense et délirant bestiaire.
Son trait se caractérise par une maitrise parfaite des mouvements du corps et son génie du design et de l’accessoirisassions. Loin d’être gadget, ce souci du détail quand il crée des logos (Capsule Corp ou l’armée du ruban rouge) ou des véhicules, ne fait que donner encore plus d’épaisseur a son univers. Toriyama en bon perfectionniste dessinait entièrement Dragon Ball (la plupart des mangakas ont des assistants qui s’occupent des taches “facile” comme dessiner des décors ou faire du tramage) et cette omniprésence ne fait qu’ajouter a la qualité final de l’œuvre.
Malheureusement l’immense succès de Dragon Ball bloqua toute tentative de créativité chez Toriyama, les producteurs voulant absolument retrouver ce qui fit le succès de la série phare de l’auteur. On peut aussi se dire qu’il n’a pas sut se renouveler : tache ô combien ardue quand on voit tout ce que cet auteur de talent avait déjà mis sur le papier.
Numéro 1 : Oh Great !
Véritable champion de la création graphique, l’auteur connu sous le pseudo de Oh Great ! (son vrai nom étant Ogure Ito : ça se prononce presque pareil en japonais) n’en fini plus de nous éblouir avec ses deux oeuvres références : Air Gear et Tenjo Tenge.
Alors que rien ne le destinait a devenir mangaka, Oh Great participe a un concours de dessin pour éponger ses dettes de jeux et réalise alors qu’il peut se faire un peu d’argent via ses dessins. Il débute dans ce qui est le plus lucratif pour un amateur : le hentai ! (trad : les manga érotique). Ses premiers ouvrages sont déjà de véritable chef d’œuvre que les fans appellent “Les trois trésors” (en référence a la mythologie japonaise) et Oh Great peut songer a passer à la vitesse supérieur.
En 98 débute “Tenjo Tenge” (“Enfer et Paradis” en France) et c’est le choc : dès les premières pages Oh Great est très loin devant la concurrence tant son trait est fabuleux. Que ce soit le souci du détails (extrême comme chez Masamune Shirow) ou son inventivité (comme Toriyama, il est un créateur de logo particulièrement inspiré) le style de l’auteur impressionne. Son goût pour les jolies et plantureuses héroïnes s’ajoute a une science de la mise en scène toute cinématographique et parfaitement gérer dans le découpage. Les scènes d’actions sont puissante, l’auteur parvenant parfaitement à nous faire sentir la démesure de ses héros sans pour autant asphyxier l’image qui reste toujours parfaitement lisible. Le seul défaut que Oh Great reste un manque totale de maitrise narrative : ses histoires se perdent a n’en plus finir dans un déluge de personnage (il est rare qu’un volume ne compte pas 3 ou 4 nouveaux venus) et de relation floue ou bien mal définie. Mais bon, ce n’est pas ce que l’on juge ici ! Oh Great est selon moi LE meilleur mangaka actuel.
Et vous c’est qui que vous aimez bien ?
6 commentaires
Je penses que j’aurais pus placé Angyo Onshi, les gunnm en particulier les last order et Red Eyes.
ah et malgré toutes ses qualités je reste hypra alergique au style one piece -_-
après ok aussi pour oh great (mais pas 1er) et Masamune Shirow (1er ou 2nd je penses)
Angyo Onshi > c’est joli mais ça ressemble trop a ce qui se fait ailleurs, tu prend du Andy Seto sur Tigre et Dragon bah c’est carrement le même délire, la palette graphique en moins.
Gunnm / last order / Red eyes > mêmes influences que Masamune Shirow, je préfere rester sur l’original que sur les copies si bien faites soient elles.
Je préfère largement le style d’angyo onshi à celui de tigre et dragon, et l’histoire m’accroche plus aussi. L’ambiance n’est pas du tout la même. Après c’est une question de gout…
Gunnm et shirow ne sont pas du tout dans le même délire, ni coté histoire ni coté graphiques (autant comparer hellsing et Tsukihime sous prétexte qu’il y a des vampires -_-)
Quand à Red eyes il n’est comparable ni à l’un ni à l’autre. c’est pas parce qu’on fout une armure dans un manga qu’on est sur la même influence. Et graphiquement ca n’a pas grand chose en commun.
entre GITS et Gunm j’ai parlé d’influence, et je maintient qu’il y’en a : c’est du cyberpunk dans les deux cas, on à des héroines « hard boiled » et du mecca. Oui ça concerne plein de manga mais l’influence de GITS à été énorme et il maintenant difficile d’innover dans le domaine.
Mwa je pense qu’il manque Yukito Kishiro et Nobuteru Yuki ^^
c’est le cruelle loi du top five : il en faut que 5 :)